Stage hommage d’Aïkido
Avant le salut
Le Paris Aïkido Club organisait samedi 4 octobre un stage international en hommage aux deux pionniers de l’Aïkido en France, Maître Noro Masamichi et Maître Tamura Noboyushi, animé par leurs deux fils, Maître Noro Takeharu et Maître Tamura Masamichi.
De 14:00 à 18:30, une centaine d’élèves se sont pressés sur les tatamis du gymnase Poliveau, communauté fervente et avide d’apprendre au contact des héritiers des élèves directs de Ueshiba Morihei, « O Sensei », fondateur de l’Aïkido en 1953.
Le stage se divisait en deux sessions, chacune animée par l’un des maîtres. Maître Tamura Masamichi dirigeait le premier dans un style d’Aïkido traditionnel. Vu des tribunes, cela semble facile, aérien, presqu’une danse mais la pratique en donne une toute autre image et l’on comprend vite que si l’on n’accompagne pas le mouvement, ce sont les articulations qui vont être mises à mal. Du reste, les pratiquants qui découvraient la discipline éprouvaient dans le même temps la nécessité de la souplesse associée à l’humilité de l’apprentissage.
Clef de bras par Maître Tamura Masamichi
Après un temps de repos, le groupe reprenait position sous la direction cette fois de Maître Noro Takeharu. Son père Maître Noro Masamichi installé à Paris en 1963 a créé la première fédération d’Aïkido en France et a été le leader européen de la discipline.
1979, Maître Noro crée le style Kinomichi, un dérivé de l’Aïkido traditionnel, dans un souci de quête technique et par nécessité ayant été la victime d’un grave accident de voiture. Obligé dès lors de travailler à sa récupération physique, sa recherche va s’orienter vers des mouvements amples et souples favorisant un réalignement du corps. Si le départ des mouvements est plus ample que dans le style traditionnel, la conclusion des techniques revient à la pratique traditionnelle de l’Aïkido. Le développement des liens techniques entre Kinomichi et Aïkido s’étalera sur trois décennies, de 1980 à 2000.
Maître Noro Takeharu dans le lancement d’une technique
Le style Kinomichi est aussi reconnaissable à l’élégance de sa tenue d’entraînement conçue par Kenzo.
Ce stage a été l’occasion de rappeler le rôle essentiel joué par le 5e arrondissement parisien dans le développement des arts martiaux japonais en France et en Europe dès les années 1950-1960. Les associations d’art martial du 5e sont fières de cet héritage et contribuent chaque jour à sa transmission dans le respect de la tradition.
Plus de renseignements sur l’histoire des Maîtres historiques, ici.