Retour sur le 10km du Panthéon
L’arrivée sur le Panthéon
11 mai 2025, 8h30, angle des rues Gay-Lussac et Saint-Jacques, sous un merveilleux soleil de printemps que rien ne vient gâcher. Quelque chose d’incroyable se prépare. Une tension monte, s’instille dans les veines. Le moment est unique. L’arche de départ barre la rue, le podium de départ est le coeur musical qui envoie l’énergie du matin et enveloppe la foule. La musique sort de partout, les riverains sont à leurs fenêtres, étonnés, souriants, prenant des photos. Arrivant du Panthéon où se trouve les consignes, un flot ininterrompu de coureurs mêlés à leurs supporters et au public descendu dans la rue émerge des rues avoisinantes. Dans la rue Gay-Lussac, la foule recherche l’accès à son sas de départ. Personne n’est seul. Un seul et même élan anime les coureurs : passer la ligne d’arrivée, devant le Panthéon, sous le regard des Grand Hommes et celui intraitable du chronomètre.
La foule est immense. 8 500 coureurs sont désormais rassemblés sous le pistolet tenu par Madame la Maire d’arrondissement Florence Berthout. L’incomparable Nelson Monfort est venu prêté main-forte à l’organisation. Salué par les participants, sa seule présence suffirait à faire de cette course un évènement.
Tout ce monde sourit, piaffe d’impatience et se prépare à vivre une journée d’exception dans le 5e arrondissement.
Au Panthéon, les préparatifs d’arrivée s’achèvent : mise en place des médailles, du ravitaillement, distribution d’eau, organisation des prises en charge pour soins, réglage du chronomètre, dernières consignes aux équipes de bénévoles.
La foule est déjà dense sur les côtés.
Tout a commencé quelques jours auparavant lorsque les Services Généraux de la Mairie du 5e accueillent les préparatifs durant le pont du 8 mai : de la distribution des dossards à la préparation des collations pour les coureurs à la réception des médailles et trophées. Un incessant ballet de livraisons le vendredi pour une mise en place le samedi et livraison le dimanche.
Les derniers préparatifs sur route ont lieu avec le repérage des marques kilométriques, le fléchage du parcours pour les motos mais aussi la livraison des sanisettes. Rien n’est laissé au hasard, la marque de notre partenaire Sport Concept Organisation, incarnée par Eric, Liza et Sylvain. Quiet luxury…
Dimanche matin, 5h00. L’arrondissement dort encore. Nous faisons place nette des restes laissés par les noctambules du samedi sur le parvis du Panthéon. Arrivée de la scène que les services de la Ville monte devant la mairie, puis de l’arche d’arrivée montée au même moment que se monte l’arche de départ, quelques rues plus loin.
6h30, les bénévoles se pressent à l’accueil pour un café réconfortant avant le grand saut. Beaucoup de jeunes gens du SNU encadrés par la vieille garde dont ils profitent de l’expérience.
7h45, nous partons accueillir Nelson Monfort au Luxembourg. Nelson en arrivant au départ dira n’avoir jamais vu ça. Venant de sa part, la remarque nous fait plaisir. Nous supposons qu’il s’agit du 5e…
Florence Berthout vient à notre rencontre. Le tableau est prêt pour la grande scène du départ.
9h00, coup de pistolet, une marée humaine s’élance par vagues successives vers le Graal.
Tout de suite se rendre à l’arrivée. Les premiers coureurs ne vont pas tarder. Exploit pour les uns, effort pour les autres, mais toujours dépassement de soi. Le parcours y aide. Un juge de paix veille cependant : la remontée de la rue Soufflot vers le Panthéon ; une difficulté qui deviendra célèbre mais qui est franchie sans faillir par les deux vainqueurs : Louis Intuzinzi, chez les hommes, et Dounia Afalah, chez les femmes.
Deux athlètes particulièrement remarquables car Louis (« l’homme aux semelles de vent ») gagne en moins de 30’ et Dounia en 32’. Louis est originaire du Burundi et, plus à l’aise en anglais qu’en français, nous vaudra une interview en anglais par Nelson qui ne s’y attendait pas ! Et tout le public présent n’en attendait pas tant, non plus ! Moment de réalité sans télé.
Mais deux dieux ne peuvent masquer la condition des mortels et leur aisance contrastera avec quelques arrivées difficiles ramenant les « finishers » à la réalité de l’effort consenti.
10h45, le podium accueille les vainqueurs par catégorie cependant que les derniers guerriers de la matinée en terminent avec le ruban d’asphalte. La foule des coureurs se presse pour continuer à partager ce moment d’effervescence dont on voudrait qu’il ne s’arrêtât jamais.
Mais tout a une fin, les coureurs s’égayent dans l’arrondissement faisant le bonheur des commerçants, tout emplis du bonheur d’avoir participé, d’avoir été là au moment où tout se passait.
Petit à petit, la course se replie sans bruit, sans heurts, et le quartier est rendu aux promeneurs et aux flâneurs. On pourrait se demander s’il s’est passé quelque chose.
Nous sommes attablés un peu plus loin, un peu triste du moment qui disparaît mais convaincus qu’il donnera naissance à d’autres exploits dans ce village parisien de la rive gauche.
L’OMS Paris 5 tient à remercier Madame la Maire Florence Berthout pour avoir prêté son concours à la réussite de l’évènement, Nelson Monfort pour sa réconfortante présence et son inaltérable sourire, Sabrina, pour son dévouement sans faille, et ses équipes, pour la qualité extrême de leur contribution, la Police Municipale qui a permis le retrait des dossards le samedi après-midi, les services de la Préfecture de Police de Paris qui ont eu confiance dans notre capacité à gérer cette manifestation, tous les bénévoles qui ont préparé et encadré la course avec mention spéciale pour Patricia, Guy, Didier, Florent, Adam, et nous en oublions, pardon, les coureurs venus retirer leurs dossards le samedi après-midi et dont la discipline a permis au final la réussite de la course, la Police Nationale qui a sécurisé le parcours, Pierre et Sébastien qui ont animé la matinée avec un incroyable talent, et Aleck, pour un DJ set dynamique et engageant au départ.
A titre personnel, je remercie le Comité Directeur de l’OMS Paris 5 pour son soutien avec mention spéciale pour Stéphanie et Julien pour leur action.
Enfin notre reconnaissance va à Sport Concept Organisation pour nous avoir fait un cadeau à la mesure d’un rêve.
Vivre ensemble, c’est bien ; faire ensemble, c’est mieux !
Louis Intuzinzi, « l’homme aux semelles de vent »